Histoire et Patrimoine
Mairie de Néry 3, rue du Puits 60320 Néry : Film présentation de Néry
La commune de Néry fait partie du canton de Crépy en Valois. Elle est située entre Senlis, Compiègne et Crépy-en-Valois. Elle a une superficie de 1634 hectares et compte 730 habitants.
Elle est composée de quatre hameaux :
Huleux
Verrines
Néry
Vaucelles
En 1686, la commune s’appelait Neriacum. L’origine de son nom viendrait de Ner, « source jaillissante » .
L'église Saint-Martin
La construction de l'église remonte à 1140, qui est la date du clocher. L'abside a été reconstruite au XIVème et la nef en 1901.
L'église Saint-Rieul
Cette église du XVIème située dans le hameau de Verrines possède un choeur qui comporte trois travées dont la première communiquait avec une chapelle disparue.
Mi-château, mi-gentilhommière, elle fut construite d'un seul jet vers 1550. Bâtiment rectangulaire de trois étages, la porte centrale est sommée d'un reliquaire fait d'un fronton soutenu par de minces colonettes.
A l'intérieur on remarque de beaux plafonds à poutres, une riche cheminée à niches et encadrements. L'escalier démuni de paliers intermédiaires tourne comme dans les anciens escaliers à vis.
Cet ancien relais de chasse de François Ier a aussi appartenu aux Bouteiller de Raray et de Brasseuse. Elle est aujourd'hui à la famille Meignen.
Logis des premiers officiers châtelains du château royal de Béthizy. Belle chapelle du XIIIeme qui posséde une voûte étonnante à huit compartiments.
Néry, un village de tradition agricole
Sur le plateau agricole, en bordure de la Vallée de l’Automne, Néry se compose d’un bourg principal, des hameaux de Verrines et de Huleux, et du hameau de Vaucelles en vallée d’Automne. Sur un territoire de plus de 16 km2, environ 14km2 sont consacrés à l’agriculture. Un cadre de vie rural et verdoyant, ses paysages, un patrimoine bâti et écologique sont les points forts du village tout en gardant à l’esprit le maintien d’un équilibre lui permettant de préserver son identité rurale.
Le rû de la Douye prend naissance au pied du village, il s’écoule dans une vallée protégée, d’une grande biodiversité, et se jette dans l’Automne à Béthisy-Saint-Pierre. Le captage de sa source et un forage complémentaire permettent une production d’eau potable de plus de 300 000 m3 annuels. Il permet l'alimentation du village et aussi des communes de Béthisy-Saint-Pierre, Saintines et Saint-Sauveur.
Avec environ 700 habitants, la commune doit faire face à une baisse de population et un vieillissement. Cependant, un café-tabac, au hameau de Vaucelles, maintient une activité économique et un lieu de rencontres. Par la mise en place d’un service de garderie périscolaire, de restauration et le maintien d’un transport scolaire propre à la commune, les écoles, composées d’une classe de maternelle à Vaucelles et de 2 classes de primaire à Néry, ont pu être préservées. Un plan local d’urbanisme en élaboration et un projet de logements locatifs sociaux permettront l’accueil de nouvelles populations.
Néry compte deux associations qui participent à l’animation du village : Nérygolotte qui s’adresse aux enfants d’âge scolaire et reverse la majeure partie de ses bénéfices aux coopératives scolaires pour des activités et équipements divers. PATHINE (Patrimoine et Histoire de Néry) qui organise des festivités et consacre des sommes importantes à l’enrichissement du patrimoine communal.
Histoire de Néry…..
Dès les temps les plus anciens, la région est habitée, car les conditions de vie y sont favorables, sol fertile, gibier, eau.
En 1973, un gisement protohistorique, c'est-à-dire à l’âge des métaux, soit 2000 ans av J-C, a été révélé au Mont Cornon. On a trouvé des sarcophages au lieu dit la Croix Rouge.
Néry, dont le nom se trouve en des lieux hydrothérapiques, est basé sur une appellation celtique utilisée pour les fontaines sacrées. Ce culte était probablement dédié au dieu Nérius. Les romains avaient établi un vaste réseau routier dans la région, dont l’artère principale qui sera nommée plus tard : Chaussée Brunehaut allait de Senlis à Soissons en passant par Néry.
Le 14 Octobre 719, Charles Martel bat les Neustriens de Rainfroi, qui s’était pourtant allié au duc Eudes de Gascogne.
Raoul II Comte de Crépy avait partagé ses immenses domaines entre ses 2 fils. Vers 1027, Néry entra dans le lot échu au 2éme fils Thibault le Riche, déjà seigneur de Nanteuil le Haudouin, ces seigneurs conserveront Néry jusqu’au XVéme siécle. Les Bouteiller de Senlis avaient au XIIIème siécle plusieurs possessions à Néry, les évêques de Beauvais de la maison de Nanteuil, y eurent aussi leur part, notamment dans le vallon de Vaucelles.
En 1255, Philippe de Nanteuil Seigneur de Néry et de Saintines, notifie au chapitre Notre Dame de Senlis, qu’il fait construire une chapelle dans son manoir, hélas aujourd’hui, on ne retrouve aucunes traces de ce manoir.
En 1444, Jean Le Fusilier Chantre de la collégiale de St Thomas, se qualifiait seigneur de Néry Feu et Cornon. Le mariage de Marie l’une de ses héritières, avec Gilbert Clausses donna Néry à cette famille, qui possédait déjà le château de la Douye.
En 1644, la terre de Néry fut vendue par décret, on l’adjugea à Nicolas de Lancey, frère du roi Louis XIII. Son fils Henri seigneur de Raray réunit successivement les terres de Vaucelles, Feu, Verrines et Rocquemont et en 1654, ce domaine devint un marquisat. Henri de Lancey prit le titre de Marquis de Raray. Son fils, Gaston Jean-Baptiste n’ayant eu que des filles, l’une d’elles apporta le marquisat en mariage à Jean-François Conte marquis de Pierrecourt. Jean-François, leur fils aîné mort en 1736, appelé le marquis de Néry, laissa le nom de Raray à son 3éme frère. Ce marquis de Raray, vendit en 1744 au comte des Barres. On démolit à cette époque le château et la résidence seigneuriale fut transférée à Raray.
Le 1er septembre 1914, une batterie du Royal Horse Artillery anglaise résiste à l’avancée allemande au prix de la perte de beaucoup d’hommes. En 1926, ce régiment Anglais s’est vu décerner le titre honorifique de ‘’L’’ Néry Battery (Voir les documents en Mairie).
Il y a dans la campagne au N.O du village une croix dite de St Amand (2éme patron de l’église) entourée d’ormes. La tradition raconte qu’un mouton découvrit sur ce point, une cloche enlevée, ajoute-t-on à l’église de Verrines. On a voulu la rapporter, mais elle devint si lourde qu’il fut impossible de la soulever, on prit alors le parti de l’établir dans le clocher de Néry.